-¤ Samedi 7 mars -- Morelia ¤-
Arrivée à Morelia, Michoacan, après une bonne nuit de 13h dans le bus. On arrive à l'arrache, sans réservation pour la nuit, mais com d'hab ça se passe bien avec le lonely planet, et on trouve un ptit hostel bien barato [bon marché]. L'aprem on se promène dans la ville, qui est très agréable avec toutes ses places, ses églises et ses terrasses.
La soirée se passe de bar en bar, avec une sélection musicale exceptionnelle. D'abord un bar de la place principale qui passe du son des 60's et 70's, Led Zep, Santana, The Doors, etc etc. On va ensuite au bar The Beatles' House, au décor entièrement composé de photos et affiches des Beatles. Et, cerise sur le taco, un groupe qui joue en live des morceaux de l'époque, dont certains à la demande du public, pas très nombreux. J'ai demandé Stairway to Heaven, Escaleras al cielo en espanol [ils traduisent la plupart des titres des chansons]. Demain, visite du santuario de la mariposa monarca.
-¤ Dimanche -- Santuario de la Mariposa Monarca [Sanctuaire des papillons monarques] ¤-
Départ 9h, le gars du tour vient directement toquer à la porte de la chambre. On a pris un tour organisé sur la journée, méthode la plus pratique pour visiter le site. Dans le van on rencontre une espagnole bien sympa et un couple d'allemands. Ils sont partout ces allemands. Remarque, les français aussi.
Environ 2h30 de trajet, sur une route sinueuse et parsemée de topes [dos d'âne]. La conduite du chauffeur, un gringo un peu chelou, n'arrange pas les choses. Le type nous raconte qu'il a découvert une énergie invisible dans la lumière, et qu'il peut guérir les gens avec. Cette énergie n'est visible que sur des photos. OK, ses photos je fais les même avec un temps d'exposition assez long et une lampe torche. => http://www.flickr.com/photos/francoisdecaix/3286972630/
Une fois arrivés au sanctuaire, encore 45 min de marche pour atteindre le sommet du site. On est à environ 3000m, ça essouffle. Au début, quelques papillons par-ci par-là, puis très vite ils se font plus nombreux, et à la fin c'est carément des nuées de papillons monarques qui traversent le ciel. 1000 millions 47 exactement, selon un gamin mexicain qui parlait avec sa mère. Il doit pas être loin du compte. Ils viennent passer l'hiver ici au Mexique (un peu comme moi), après avoir parcouru plus de 4000 km depuis les USA et le Canada. J'me régale niveau photo. Je commence à pouvoir exploiter à fond mon appareil, c'est cool.
Ce soir, bien crevés, j'crois qu'on va pas la faire longue. Et demain on décolle.
-¤ Lundi -- Morelia - Guadalajara ¤-
Journée morte. On se lève à midi, juste à temps pour rendre la chambre, puis on va manger une torta [sorte de faluche bien garnie] énorme en guise de ptit dej'. On trace ensuite directement au terminal de bus, et on prend le premier qui part à Guadalajara (nom qui peut paraître impononçable, mais avec un peu d'entraînement ça passe). A peine assis dans le bus j'me rendors pour une longue sieste, tout juste 2 heures après m'être réveillé.
Au moins j'arrive en forme à destination. Une fois de plus on fait confiance au lonely, et on arrive à l'Hostal Guadalajara, apparemment un des meilleurs de tout le Mexique. C'est vrai qu'il est cool, et super spacieux.
Le soir, on va manger des tacos délicieux dans une cantina du centre, puis avaler quelques bières sur la terrasse d'un bar où un groupe joue de la musique cubaine, et des gens dansent la salsa sur la place.
Petit point noir de la journée : j'oublie ma carte bleue dans le distributeur... Ici, les tunes et le reçu sortent avant la carte, ce qui augmente risque d'oubli. Je l'ai pas bloqué tout de suite, parceque j'étais presque sûr qu'elle avait été avalée par la machine, et pas récupérée par quelqu'un d'autre. Je vais voir ce matin à l'agence (c'est mardi matin en fait au moment où j'écris), ils me disent qu'ils peuvent pas me la rendre et qu'il faut que je contacte ma banque. J'ai donc finalement annulé ma carte, et vais devoir emprunter des tunes à mon colloc en attendant que les parents arrivent avec une nouvelle CB. Souvent emmerdé avec les sous et la banque, mais bon, ça fait partie du voyage...
A part ça le voyage se passe super bien, et on est bien contents d'être en trip pendant que les autres sont en cours.
-¤ Mardi -- Guadalajara ¤-
Journée culturelle today. On commence par la visite de l'hospicio Cabañas, un musée contenant des fresques murales impressionnantes, ainsi que 2 expos : une espagnole (avec Dali, Miro, Picasso & cie) et une italienne, avec des trucs un peu différents, alliant art et technologie. Bref passage ensuite par le marché. Mais pas grand chose d'interessant, à part des bottes de cowboy, des selles de cheval et des sombreros.
Retour à l'hostel ensuite, où on squatte une bonne partie de l'aprem, avant qu'une fringale nous pouse dans un resto pour s'enfiler une bonne pizza.
On va ensuite boire un coup avec des gars de l'auberge, puis on revient vers 21h pour le départ du tour en vélo. Marshall, le patron de l'hostel, nous emmène avec 4 japonais faire un tour de la ville by night.
On passe par les sites et monuments importants, puis on atterri dans un genre de cabaret-bar, après plusieurs kilomètres sur les trottoirs défoncés de Guadalajara. Là, une petite troupe réalise une performance théâtrale - video - audio - musicale. Génial, enfin de la culture, ça manquait. Le spectacle était vraiment cool, j'étais comme un gosse devant les vidéos dont le son était doublé par une femme produisant des sons avec divers objets. Bon, c'est assez dur à décrire, mais c'était cool.
Si vous voulez jeter un oeil à ce que ça donne => http://www.myspace.com/pneumus
Petit détail important aussi, j'ai mangé un sandwich au fromage, et y avait du chèvre dedans... première fois depusi que j'suis arrivé dans ce pays. Puis retour à l'auberge, toujours en vélo, le sourire aux lèvres, heureux d'avoir passé une soirée mémorable.
Message pour Redi : j'suis tombé amoureux de la serveuse du bar, una morena, grande, delgada y muy guapa. Ya sabes.
-¤ Mercredi -- Guadalajara - San Blas ¤-
Journée de voyage. Dernière ligne "droite" avant la plage. 3 bonnes heures de bus 1ère classe jusque Tepic, qui nous permettent de finir notre nuit. Une demi-heure d'attente puis on décolle vers San Blas avec un 2nde classe. Et en fin d'aprem, on arrive en vue de l'océan...
San Blas est un petit village pépère, rien à voir avec l'agitation de la ville précédente. On a une cabane un peu en retrait du Stoners Surf Camp, à 50m de la plage. La location inclut un vélo chacun, low rider style. On peut donc aller jusqu'au village facilement, à 5min de la plage. On va manger un morceau, pas cher, com d'hab, puis voir un ptit groupe de musique en live dans un bar.
Là, j'me sens vraiment en vacances, j'vais pouvoir passer le reste du séjour en short de bain et à pieds nus.
-¤ Jeudi ¤-
Aujourd'hui, journée d'attente. J'me lève à 6h30 (du matin), avant le soleil, tellement pressé d'aller voir s'il y a des vagues. Un peu, mais pas grand chose. Vu qu'il faut payer la loc pour les surfboards, on décide d'attendre un peu, voir si le swell se lève. Et c'est comme ça qu'on passe la journée sur la plage, à rien faire, en regardant l'océan. Je m'en plaint pas, ça me plaît.
La soirée et beaucoup animée que la journée. On va bouffer au resto (encore!) sur la place du village, parceque sur la plage, les bichos (sorte de puces de sable mangeuses de chaire) sont insupportables. On va ensuite prendre un coktail dans un bar sympa mais vide, puis retour sur la plage avec des gens qu'on a rencontré, pour se faire un ptit feu de camp. Une fois le feu mort, les bichos reviennent à l'attaque. Seule solution, se fouttre à l'eau. Dans le noir, dans les vagues, tout nu, c'est cool !
On va ensuite se coucher tranquillement. Enfin, "tranquillement", pas pour Jan, qui se pète la gueule du haut de l'escalier-échelle qui mène à la cabane.
-¤ Vendredi ¤-
Lever tôt, encore une fois, mais cette fois-ci y a de la vague. Je file au centre ville avec mon vélo acheter une boîte de céréale et une bouteille de lait, puis déjeune vite fait et me fous à la flotte.
La première vague du matin est géniale. Tout seul dans l'eau, à peine réveillé, je rame je rame je rame puis me lève sur la planche et glisse pendant quelques secondes de pur bonheur. Je surfe pendant 2 bonnes heures, puis retour sur le sable, bien crâmé et bien fatigué. Mais heureux.
On change de cabaña pendant l'aprem. Pour l'instant on était à l'arrière, maintenant on a la grande cabane sur la plage, à quelques mètres de la mer.
Le temps a tourné, ciel gris et un peu de vent : un paysage qui rappelle la maison.
-¤ Samedi ¤-
Les vagues ont nettement grossi, à cause du vent qui a bien soufflé hier soir et cette nuit. C'est même trop gros pour pouvoir sortir en longboard. On fait quand même un peu de bodyboard, c'est bien fun, on se fait carément rincer par les rouleaux.
Reste de la journée sur la terrasse de la cabaña, tranquilo. J'suis trop bien ici, pas envie de rentrer à Monterrey, surtout avec tout le boulot qui m'attend, et toutes les soirées déjà prévues. La fin du semestre va être bien chargée, et je sens que le temps va passer encore plus vite. Une seule solution dans ces cas-là : on profite à fond.
-¤ Dimanche ¤-
Dernière journée sur la plage. On fait rien, mais absolument rien de la journée, à part aller dans un cyber café pour réserver les billets de retour... les boules. Le soir on se fait un feu sur la plage, pour pouvoir manger les saucisses qui nous restent dans le frigo. En mode trappeurs, on va chercher des branches de palmier et des morceaux de bois ramenés par la mer, et je taille un pic avec mon couteau pour pouvoir mettre ma saucisse sur le feu (pas de pensées malsaines merci). On passe donc la soirée autour du feu, en compagnie de notre ami Hugh, un anglais un peu bizarre qui est là en vacances, et qui nous trouve toujours, où que l'on soit! Sur la plage, dans les bars, et même en pleine nuit autour du feu de camp. Mais bon ça va il est cool, et il doit être content d'avoir de la compagnie.
Enchanté par San Blas donc, ambiance cool, surfer, les gens sont sympas et la bouffe est excellente et pas chère. Le seul petit point noir sont les bichos, qui peuvent être vraiment agaçants parfois. Un truc qui marche bien pour les éloigner : faire brûler des coques de coco, ça fait de la fumée épaisse et ça les chasse.
-¤ Lundi -- Voyage de retour ¤-
Ca y est, le trip est fini, faut rentrer... San Blas-Tepic, Tepic-Guadalajara : déjà 9 heures qu'on voyage, et il reste encore un trajet de 13h environ jusque Monterrey. Impression de déjà vu, j'écris dans mon carnet de voyage, dans une station d'autobus, en attendant ma correspondance. Encore en tongs, tout bronzé et avec ma barbe de 15 jours.
Encore un super voyage ici au Mexique. Tout s'est super bien passé, on n'a eu aucune galère (mis à part l'oubli de ma CB), malgrè le fait qu'on ait tout fait à l'arrache. Et on a eu énormément de chance, à plusieurs reprises. Notamment avec le décalage horaire d'une heure qui a failli nous faire rater le dernier bus, celui qui nous ramène à Monterrey.
-¤ Mardi -- Retour à la réalité ¤-
J'suis en cours, j'viens de relire tout mon carnet, et j'arrive pas à écouter ce que raconte la prof, avec ses diapositives remplies de textes et de schémas incompréhensibles. J'ai dû remettre mes pompes et un pantalon, parcequ'il fait un peu frais ici...
J'ai encore la tête à la plage, la sensation du sable sur mes pieds et le bruit des vagues dans les oreilles... Le virus du voyage continue de se répandre dans tout mon corps, et je ne fais rien pour l'arrêter.
Prochaine destination : Baja California, avec les parents.
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