mercredi 22 octobre 2008

Guanajuato & San Miguel de Allende

Après deux semaines d'inactivité sur le blog, je reviens avec une nouvelle aventure à raconter. Ce week end, voyage dans l'état de Guanajuato, situé au centre du pays. Voyage décidé seulement quelques jours avant le départ. Passage par la ville de Guanajuato, puis San Miguel de Allende.



Départ vendredi soir, ça devient un classique, en bus cette fois. On part un peu tard de l'appart, mais heureusement qu'on a un taxi pilote. A 110 à l'heure en ville, slalom entre les voitures et les bus, on arrive finalement 5 min avant le départ du bus à la centrale. Nuit dans le bus tranquille, à part les 3 films pourris qui passent sur les écrans. Après environ 12 heures de voyage on arrive au petit matin à Guanajuato, où se déroule pendant plusieurs semaines le festival international Cervantino, en hommage à Cervantes, auteur entre autres de Don Quichotte. Lonely planet et Routard à la main, on se dirige vers le centre du village, afin de trouver un endroit où manger (souvent le premier reflexe qu'on a quand on arrive quelquepart). Petit dej' copieux, à base de jus d'orange fait maison, de pan cakes et d'oeufs brouillés : un vrai délice. Tout le monde est en extase, ça fait longtemps qu'on a pas mangé comme ça. Ensuite, journée de visite assez classique. On se ballade un peu dans le village, véritable dédale de petites rues et de maisons très colorées.





El Pipila, héros des premiers mouvements d'indépendance en 1810






Un des nombreux théâtres de la ville




Don Quichotte


On rejoint ensuite Mia l'allemande et un pote à elle pour aller visiter les principales attractions aux alentours de la ville. Pendant 3 bonnes heures un mec nous emmène en van deluxe. Tout d'abord le musée de la torture, assez impressionnant, avec une gamine d'à peine 16 ans comme guide, qui débite son texte sans sourciller. Instruments de tortures divers, squelettes dans tous les coins...je vous laisse apprécier les photos.







Ensuite, rapide passage dans une mine, à 60 mètres de profondeur, rien de très interessant. La ville de Guanajuato a vu le jour suite à la découverte d'un important réseau de mines, fournissant aussi bien de l'or que de l'argent, en quantité énormes. Les colons espagnols en ont donc largement profité pendant de nombreuses années. Puis visite d'une église à la construction inachevée et au décor intérieur beaucoup trop sur-chargé, puis finalement direction le musée des momies. La municipalité de Guanajuato avait besoin de place pour enterrer ses morts ; elle a donc commencé à déterrer les anciens morts, et elle y a trouvé de nombreux cadavres momifiés, exposés maintenant dans ce musée. Assez impressionnant aussi, encore plus que les instruments de torture. Des hommes, des femmes, et même des bébés, visibles sous les lumières des salles d'exposition. Glups.





Après ces visites sympas mais assez glauques, il est temps de se réveiller et d'egayer un peu la journée. 18h, on se pointe dans un restau italien, pizza et bière ou vin rouge pour tout le monde. Ca va mieux, parés pour attaquer la soirée, qui se déroule en grande partie dans les rues, afin de profiter du spectacle offerts par les musiciens, danceurs et autres mimes. Le festival Cervantino, de renommée internationale, regroupe tous les types d'arts, venus de tous les pays et de toutes les influences du monde. Nouvelles altercations avec la police pendant la soirée. Une première fois, assez rapide, où ils me prennent mon sachet de bières. La deuxième fois, il faut discuter ferme pour ne pas se faire confisquer les bouteilles. On s'en sort pour 20 pesos chacun, et on a le droit de repartir à l'hôtel avec les bouteilles. On commence à avoir la tchatche nécessaire pour pouvoir les corrompre à moindre coût. Mais ça gâche quand même un peu le plaisir, de toujours devoir faire gaffe aux flics, première source d'insécurité selon moi. Le lendemain, on fini de visiter la ville, notamment en passant par une expo assez singulière, présentant des chevaux tombant du ciel.





Départ ensuite pour San Miguel de Allende, petit village au style colonial situé à une centaine de kilomètres de Guanajuato. Assez sympa, parfait pour se reposer un peu après la soirée agitée de Guanajuato. La ville est remplie de riches américains à la retraite qui y possèdent des résidences secondaires, et se la coulent douce en dépensant leurs tunes dans des boutiques de luxe. Suivant les conseils du Lonely Planet, on se trouve un ptit hôtel pas cher et bien placé. On se boit quelques verres en ville, un ptit tacos au coin de la rue (super épicé, il m'ont bien eu les salauds) on passe un moment sur la terrasse à regarder les étoiles et à jouer avec le chat, puis on va se coucher pour une longue nuit de repos bien mérité. Faut pas croire, c'est pas si facile de voyager comme ça un week end sur deux, sans dormir beaucoup. Je plaisante bien sûr, c'est génial de bouger pour découvrir le vrai Mexique, et à chaque fois que je rentre j'ai l'impression de revenir de vacances. Retour à Monterrey par le bus de nuit, meilleure option pour voyager, car ça permet d'économiser une nuit d'hôtel et de profiter de journées pleines.







Encore un week end très sympa donc, loin de la grande ville et de ses voitures. J'aurais bien aimé aller étudier à l'université de Guanajuato, la ville est vraiment super sympa, et pour une fois on peut tout faire à pied, chose assez rare ici. Un conseil si vous venez passer du temps au Mexique, évitez Monterrey et dirgez-vous plus vers le sud.

Prochaine destination : l'océan...

Comme d'habitude : TOUTES LES PHOTOS ICI, et ICI.

mardi 7 octobre 2008

Real de Catorce

Encore un week-end épique vient de s'achever, ici au Mexique. Je suis allé à Real de Catorce, un petit village perdu dans la montagne, dans l'état de San Luis Potosi. Cette fois-ci on a fait les choses en grand : 10 personnes, 2 voitures, 2 pannes, 1 seule chambre, 5h de cheval, 700 km de route, X bouchées de peyotes, 2 jours de pure aventure... On the road again.

L'histoire commence samedi matin. Rendez-vous 4h30 pour tout le monde à la résidence pour le départ. Le groupe est complet à 5h, c'est pas mal après une courte nuit. C'est parti. Premier incident après environ 2 heures de route : un pneu éclate. A 120 à l'heure, la voiture chasse pas mal, on s'arrête direct sur le côté. Sans perdre de temps, on sort le crik, tout en admirant le lever du soleil dans la brume matinale. On est déjà assez haut en altitude, ça caille. Bon, ça y est, la voiture est levée, elle est où la croix ? Y en a pas, dans aucune des deux voitures de location. Gros coup de bol, on est arrêté juste devant une petite ferme, où on nous prête une croix pour démonter notre roue. Une petite cannette de Red Bull et on reprend la route. Le reste du trajet se déroule sans autre surprise, on prend notre temps, et vers 10h du mat on aborde la montée au village.




Ce week-end c'est la fête à Real de Catorce ; des milliers de pélerins viennent célébrer Saint-François d'Assise. L'accès au pueblo est interdit aux voitures. On laisse les bagnoles en contrebas, et on continue la montée dans un pick-up, parqués comme du bétail. La dernière partie du trajet consiste à traverser la montagne derrière laquelle est niché le village. Unique voie d'accès, un tunnel à peine éclairé d'environ 2-3km. De nombreuses carrioles tirées par des mules attendent les visiteurs pour leur faire traverser le tunnel. Avant de partir on nous a conseillé de trouver El Candelario, un vieux de la vieille qui peut nous faire découvrir le coin. Nouveau coup de bol, le gamin qui conduit la carriole est son petit-fils. Une fois arrivés au village, direction l'hôtel pour lâcher les affaires. Y a tellement de monde qu'on se retrouve avec une seule chambre au lieu de deux. C'est pas grave, on va se serrer. L'hôtel est génial, la vue superbe, le gérant un mec louche aux cheveux longs.











Après avoir englouti un poulet à peine cuit, on trouve El Candelario, qui doit nous emmener à cheval dans le désert, pour nous faire gouter aux 'peyotes'. Finalement, une partie du groupe y va en cheval, et l'autre en voiture. Je prend le volant à l'aller, car les américains ne savent pas conduire avec une boîte manuelle. Pendant que les autres traversent la montagne à cheval, nous on la contourne par la route. On se retrouve tous pour partir dans le désert, guidés par El Candelario et deux potes à lui. Commence alors la recherche des peyotes. Le Peyote, ou Peyotl, est un petit cactus sans épines qui pousse au raz du sol dans les régions arides du Mexique et du sud des Etats-unis. Il contient, entre autres, de la mescaline, substance psychotrope hallucinogène. Le Peyotl est utilisé depuis des siècles par les chamans lors des cérémonies religieuses, dans les tribus Huicholes. Il est aussi utilisé pour ses vertus thérapeutiques. On m'a souvent dit que toutes les expériences étaient bonnes à prendre, j'ai donc décidé de prendre celle-ci également.





Un peyote









"Mais qu'est-ce-que je fous sur ce bidet ?"

Une fois les peyotes trouvés, tout le monde se regroupe sur le chemin de cailloux qui traverse le désert, pour consommer les peyotes, accompagnés de jus de fruit, car leur goût amer est vraiment ignoble. Les effets apparaissent normalement au bout de 15 à 20 min. Après ça, le jour commence à tomber, il faut rentrer. J'échange ma place dans la voiture contre une place sur une selle. Oui oui, vous avez bien lu, j'ai fait du bidet ! Commence donc l'ascencion pour rentrer au village, situé en haut de la montagne. Après environ une heure de montée, les effets du peyotl commencent à se faire ressentir pour la plupart d'entre nous. L'obscurité aidant, l'imagination est très productive. Certains voient des petits bonhommes verts, d'autres des indiens, d'autres des animaux. L'impression générale est une sensation de bien être. Le voyage se passe plutôt bien, sous la nuit étoilée, avec la lune pour seule lanterne, au beau milieu de la montagne mexicaine ; c'est génial. Après 3h de montée, nous voilà enfin arrivés au village. Le groupe entier se retrouve à l'hôtel, pour passer tranquillement la soirée dans la chambre. Presque tout le monde a mal au cul et au dos à cause du cheval. On se couche ensuite comme on peut, répartis à 10 dans 3 lits. Avant de me coucher, je discute pas mal avec le frère du gérant, qui tient un ranch perdu dans la montagne, et dont le métier est dresseur de chevaux. Le gars est super sympa, et complètement déconnecté de tout système. Il vit peinard dans sa montagne...



Le patio de l'hôtel

Après une nuit froide et pas très reposante, c'est reparti pour monter à bidet. Une des attractions principales de Real de Catorce est la visite du pueblo fantasma, le village fantôme. On retrouve le même guide que la veille, qui fournit des chevaux pour tout le monde. Il nous emmène ensuite sur les hauteurs du village, pour visiter les ruines du pueblo fantasma. Le paysage est superbe, il fait beau et chaud, tout le monde est content, malgrè la fatigue.



Au réveil, mer de nuages sur la vallée



El pueblo fantasma









C'est maintenant l'heure de reprendre la route, pour pouvoir rendre les voitures à temps à Monterrey. On repasse le tunnel avec les mules, un coup de pick-up et nous voilà aux voitures. Un coup de clef et ça démarre. Non, ça démarre pas : la Dodge a gardé ses phares allumés tout le week-end, la batterie est à plat. Bien évidemment, y a pas de câbles dans les bagnoles, il faut demander à des mexicains qui nous filent un coup de main pour démarrer. On redescend la longue route pavée, pour ensuite filer plein nord sur une belle route bien large, avec les Beatles à fond la caisse.





En résumé, un week-end inoubliable, et une expérience très intéressante avec les peyotes. Juste quelques soucis d'organisation à certains moments, car un groupe de 10 personnes c'est pas facile à gérer, mais rien de méchant. J'ai pas eu l'impression de faire le touriste, et ça c'est plutôt cool.

TOUTES LES PHOTOS ICI

mercredi 1 octobre 2008

Sous le soleil de Mexico

J'écris ces quelques lignes allongé dans l'herbe, à l'ombre d'un palmier. Aujourd'hui j'ai encore un cours qui a sauté, et vu que c'était le seul de la journée, je peux me consacrer aux activités que propose le Club Med de Monterrey. Euuuuh, l'Université de Monterrey pardon. Après une heure de guitare, j'attend un pote pour faire un tennis. Ce pote est au foot en ce moment, et je viens d'en quitter un autre qui est parti à la salle de gym. Manquerait plus qu'une petite séance de tir à l'arc, et une piscine pour se rafraîchir en fin d'aprem. Parceque oui, j'ai oublié de préciser qu'il fait 30°...