vendredi 21 novembre 2008

South Pacific Coast

De retour avec de nouvelles aventures à raconter! Encore un voyage génial, et plus long cette fois-ci. Je suis parti 10 jours en trip sur la côte pacifique sud, dans les états de Oaxaca et Guerrero. Voyage, surf, soleil, fiesta... décollage immédiat.

¤ Oaxaca

Aéroport de Monterrey, vendredi 7 novembre 11:00 am. Sac sur le dos, passeport à la main, j'attend dans la salle d'embarquement avec mes compères de voyage. Groupe très germanique cette fois : une allemande, un allemand et deux suisses! Tout le monde est content de partir en vacances, après cette période d'exam, et de fuir Monterrey et le froid qui commence à pointer le bout de son nez.

D'un coup d'avion nous voilà arrivés à Oaxaca, capitale de l'état du même nom. Ville au style colonial, colorée, pas très grande, et très sympa. On y passe l'après-midi, à errer dans les rues, les boutiques d'artisanat et les marchés. J'ai mangé des sauterelles grillées, c'est pas mauvais, et goûté du Mezcal aussi, alcool fait à partir de l'agave. Même style que le tequila, mais avec un goût plus fort. Malheureusement pas le temps d'aller visiter les ruines de Monte Alban situées à quelques kilomètres de la ville. On passe le début de soirée dans une cantina, bar autrefois réservé aux hommes, où on descend une paire de binouzes en attendant le bus qui doit nous emmener à Puerto Escondido, au bord de l'océan...enfin !








Plus de PHOTOS.

¤ Puerto Esondido (port caché)

Le voyage a plutôt bien commencé, mais le trajet de Oaxaca jusque la côte est un vrai cauchemard. Pour économiser des tunes on prend un bus seconde classe, qui passe par la route de la montagne. 7 heures de virages et de nids de poule, à côté d'un gros mexicain qui occupe son siège plus la moitié du mien. Après cette nuit horrible, la récompense en arrivant : la plage... On débarque sur la plage principale de Puerto Escondido, au petit matin, au moment où les pécheurs reviennent sur le rivage. Ils arrivent à fond la caisse face à la plage et viennent s'échouer sur le sable, où attendent les amateurs de poissons. Décor de rêve : palmiers sur la plage, eau bleue, vagues superbes. Puerto Escondido est mondialment reconnu comme spot de surf, grâce à une vague assez radicale qui déferle sur la plage de Zicatela. Ambiance décontractée, tout le monde en short et à pieds nus, planche de surf sur le toit de la bagnole. 

Après un ptit dej rénovateur (oeufs brouillés, purée de haricots et jambon), on se dirige vers l'auberge de jeunesse où on doit passer la nuit, située un peu à l'écart du centre-ville, près de la plage de Carizalillo. Première baignade, eau à 25°, température extérieure 30°, voire plus... Ca donne envie, non? Attendez un peu de voir les photos ! Cette plage est située dans une petite baie, au pied d'une falaise, et elle est parfaite pour débuter le surf. Le lendemain on loue des planches à l'auberge, et c'est parti pour une première tentative dans les vagues tranquilles de Carizalillo. Je parviens à prendre deux vagues pas trop mal, sensation inoubliable. J'en reparle plus loin.

On reste 3 nuits à Puerto Escondido. Les journées se ressemblent plus ou moins : plage, restaurant, plage, plage aussi le soir pour aller siroter un coktail installé dans un hamac sur le sable. Les autres membres du groupe partent petit à petit, pour remonter à Monterrey, et je me retrouve avec Beni, le Suisse. On décide de changer d'endroit. On voulait voir la compét de surf le week end suivant, mais tant pis autant aller découvrir d'autres coins.


8h, et déjà du monde à l'eau. Playa Zicatela.





La piscine de l'auberge



La cuisine de l'auberge



Playa Carizalillo





Aperçu dans la rue





Playa Manzanillo



Délicieux lait de coco






¤ Lagunas de Chacahua

Cap à l'ouest, toujours sur la côte pacifique, objectif Chacahua, petit village de pêcheurs et de surfers. On passe la nuit dans un hôtel à Zapotalito, situé en bordure de la lagune. Chacahua est de l'autre côté de la lagune, il faut prendre une barque pour traverser. Le lendemain matin, de bonne heure, on embarque dans une lancha, barque à moteur à fond plat. Pour 100 pesos, le type nous fait découvrir la lagune et veut bien nous déposer au village. La traversée de la lagune est magnifique, on passe dans les mangroves et dans la jungle, et on observe de nombreuses espèces d'oiseaux superbes : ibis, aigles, hérons, flamants roses, faucons, pélicans... Visite également d'une ferme aux crocodiles. 
















Après cette petite session tourisme animalier, il est temps de passer aux choses sérieuses : les vagues. On loue des longboards (planche longue et stable, conseillée pour les débutants) dans une des cabanes de la plage, et on se fout au jus. La vague ici est plus puissante qu'à Carizalillo, et mesure un bon 2 mètres, voire plus dans les séries plus grosses. Le courant est également plus fort. Premières impressions sur le surf donc : c'est crevant. Ca demande vraiment une bonne condition physique, car on passe plus de temps à ramer pour atteindre les vagues que debout sur la planche. Le plus difficile est de passer les mousses, en ramant vers le large. La technique, en théorie, est de faire passer sa planche sous l'eau au moment où la vague passe, mais avec le longboard c'est presque impossible, car trop de flotaison. On laisse donc beaucoup d'énergie dans la bataille, mais on arrive quand même à se lever sur la planche et à glisser un peu, dans les mousses. On s'endort sans berceuse, dans la cabaña qu'on a loué, qui contient seulement deux lits, deux moustiquaires et un ventilateur. 9 heures du mat', on se pointe sur la plage pour une autre tentative. Un peu plus concluant cette fois, mais le problème qu'on a est que nous ne savons pas lire correctement les vagues et nous placer au bon endroit. Le gars qui nous a loué les planches, Tim, nous propose de nous donner un cour de surf, avec un tarif "étudiant en voyage". Il nous explique la théorie de base, et nous emmène à l'eau, en nous indiquant l'endroit précis où il faut se placer pour attaquer la vague. Quelle sensation géniale, de se lever sur la planche et sentir la puissance de la vague qui te ramènes vers le bord. On sort de l'eau au soleil couchant, ça fait plaisir ça me manquait vachement. Génial, mais il nous manque un truc quand même : réussir à prendre une vraie belle vague depuis le début, et non pas juste la mousse, une fois que la vague a déjà déferlé. Rendez-vous le lendemain matin, pour une dernière session avant le départ. 7h du mat' (oui oui, 7h!, c'est dingue à quel point c'est facile de se lever quand c'est pas pour les cours), planche sous le bras, Tim nous emmène à nouveau, un peu plus loin cette fois. Le soleil est à peine levé, il y a déjà 5 ou 6 gars à l'eau, et les oiseaux plongent en piquet de tous côtés autour de nous, pour attraper des poissons. On peut même apercevoir ces derniers nager dans les vagues transparentes. Cette fois ça y est, on arrive à prendre chacun une superbe vague, du début jusque la fin. J'en prendre une qui m'emmène pour une glisse de quelques centaines de mètres, génial...

Tim est sud-africain, il vit sur la plage dans une cabane, depuis 9 mois, avec sa femme, mexicaine, et son gosse de huit ans (qui surf depuis l'âge de 2 ans!). Ils y venaient tellement souvent pour surfer qu'un jour ils ont décidé de rester là. Je m'imagine beaucoup plus facilement comme ça qu'avec une cravate trop serrée, derrière un bureau... L'endroit est vraiment superbe, j'espère pouvoir y retourner en décembre, si j'ai assez de pesos, mais il temps de penser à la route du retour. On emprunte un pick-up, qui nous fait traverser des paysages somptueux, et nous dépose au bord de la lagune, d'où on prend une lancha pour traverser. Avec un autre pick-up, on rejoint Rio Grande, où passe le bus pour Acapulco.


Tim






L'océan à droite, et la fin de la lagune à gauche


¤ Acapulco

Toujours direction plein ouest, on fait une étape d'une nuit à Acapulco, avant de remonter vers le nord. La photo suivante résume parfaitement Acapulco : plages, hôtels, restaurants, attrape-touristes, en un mot : nul. La seule chose interessante à voir sont les clavadistas, les fameux plongeurs d'Acapulco, qui plongent de 35m, à la pointe de la Quebrada. Le reste de la cité balnéaire ne propose rien d'interessant à faire ni à voir. Tout le monde nous prend pour des gringos (américains) et nous parle en anglais, c'est très énervant. 








Un peu déçus donc, on prend un bus de nuit qui va jusque Mexico City. On a prévu d'y passer la journée et de prendre un autre bus la nuit suivante pour rallier Monterrey. Le problème c'est qu'on arrive au DF à 5h du mat' dimanche matin, il fait super froid, et le métro n'ouvre pas avant 7h. Fatigués et morts de froids, on file à la centrale nord en taxi et on prend un direct pour Monterrey. 13 heures plus tard, retour à la maison, fin des vacances... Voyage inoubliable, plein de souvenirs et d'images superbes. Quel beau pays !