samedi 18 juillet 2009

Dernier voyage au Mexique

Bonjour à tous. Me voici de retour en France, depuis presque deux semaines déjà. Ca se passe plutôt bien, mais j'avoue qu'il fait pas très chaud ici...

Voici donc le récit de mon dernier voyage au Mexique, entre le 19 mai et le 2 juillet. Comme d'habitude maintenant, je vous livre l'intégralité de mon carnet de voyages.

-¤ Mercredi 20 mai 2009 -- PLAYAS DE MICHOACAN - LA TICLA ¤-

En route pour mon dernier voyage de cette année au Mexique. Départ de Monterrey hier soir, avec Greg, après avoir dit aurevoir aux copains, derniers survivants de la influenza. Après 24h de voyage, on arrive enfin sur la plage. Monterrey – Guadalajara – Manzanillo – La Ticla. On arrive de nuit, il fait super chaud, surtout avec les sacs. Le bus nous dépose sur la Highway 200, et on descend à pied jusque la plage. Là on trouve une petite paillote où manger. Un burger aux crevettes, succulent. Retour au paradis, au bord de l'océan, sous une palapa, avec une Pacifico bien fraîche dans la main. On va même pouvoir dormir ici ; pour 40 pesos, je vais installer mon hamac sous la palapa, et comme ça demain matin j'me réveille en voyant la mer... Le temps vient de s'arrêter, il reprendra son court début juillet, quand je monterai dans l'avion. Enfin un peu de calme après une fin de semestre très très agitée. Le type du bar est en train de gratter un air sur sa guitare et il chante un truc incompréhensible, mais c'est cool. Demain on va voir à quoi ressemble le village.

-¤ Jeudi -- BARRA DE NEXPA ¤-

Réveil – baignade – sieste – repas – sieste. Puis trajet en bus jusque Nexpa, autre plage paradisiaque. On aterri dans un ptit resto sur la plage. Y a personne, on est presque tous seuls, face à l'océan com d'hab. On va squatter devant une cabane, dans les hamacs. Tout est trop simple ici, ça déchire. Les paysages sur la route étaient superbes. Programme de demain : on sait pas.

-¤ Vendredi ¤-

Rien. On a rien fait, repos total. Ptit dej', baignade rapide malgrè le courant super fort et les galets. J'me suis fait piquer à la lèvre par une petite méduse. Ca brule un peu mais pas très longtemps. Après on a passé la journée à regarder les vagues. Le soir, on mange au ptit resto puis on se fait un feu. La vie est belle. Demain normalement y a les chiliens, Juan Pablo y Carolina, qui arrivent.


Nexpa

-¤ Samedi ¤-

Journée de déplacement. Au réveil, on retrouve les 2 chiliens, qui sont arrivés pendant la nuit et ont planté leur tente sur la plage. On leur offre notre reste de ptit dej', bien copieux, puis on les quitte déjà, pour prendre la route. On les recroisera surement plus loin. Direction plein sud, toujours.

D'abord en stop, puis en bus, on arrive à Lazaro Cardenas, ville sans autre intérêt que le changement de bus. Un ptit tour sur internet, pour apprendre une bonne nouvelle: je suis pris en stage à Mazunte, un ptit village de rêve, pour 6 mois. Tous les gens du cyber ont dû s'en rendre compte. D'un ptit coup de bus (6h de route) on arrive en début de soirée à Acapulco, ville-étape désormais classique pour moi. Quelques bières sirotées en terrasse, puis on va prendre le prochain bus, qui nous emmène à … Chacahua!


Dernier rayon de soleil

-¤ Dimanche -- CHACAHUA ¤-

Pour la troisième fois cette année, retour à Lagunas de Chacahua. Après le rituel taxi – barque- pick up, on arrive sur la plage vers 8h du mat'. On va se baigner direct, car on vient de voyager 24h, et sur les plages d'avant on pouvait pas vraiment se baigner, parceque trop dangeureux. L'eau est chaude, vraiment chaude, c'est trop bien. La cabane de Tim et Dalila est en travaux, du coup ils peuvent pas nous louer la deuxième. C'est pas grave, y en a plein d'autres de libres, vu qu'il y a pas grand monde. Merci la influenza!

Après s'être installés, on se met à l'eau pour surfer, parceque on est quand même pas là seulement pour regarder les vagues. Chacun avec sa longboard, en polystyrène. Les vagues sont belles, mais assez grosses et radicales tout de même. J'me met à ramer, pour passer la barre au plus vite, et aller me reposer au large, là où la vague se lève. J'en passe une, deux, trois, et au moment où je m'assoie sur ma planche, pensant être à l'abri, je vois un mur d'eau d'environ 2m50 se lever devant moi. Là, à bout de souffle, j'me dit “putain j'suis foutu”. Je respire 2 ou 3 fois doucement pour reprendre mon souffle, et là c'est parti : la lèvre pète juste sur moi, ma planche se fait envoyer ballader, et moi avec. Je suis projeté vers le fond, dans un tourbillon d'écume. J'essaye de remonter à la surface, mais avant de pouvoir respirer je suis à nouveau entraîné sous l'eau. Mon t-shirt se colle sur mon visage, je l'arrache par réflexe. Une fois revenu à l'air libre, je remonte sur ma planche au plus vite. Et là rebelote : la deuxième vague de la série s'abbat sur moi, aussi fort que la première. Je passe donc quelques secondes sous l'eau à nouveau, à boire la tasse sans savoir où je suis. Ces secondes-là paraîssent interminables. Après ça je rentre direct sur la plage, ramené par une mousse. J'ai la tête qui tourne, je peux plus respirer, et je vomi un peu. Un bon quart d'heure se passe avant que j'arrête de voir tout tourner. Je viens de prendre une grosse claque, ça fait bizarre. Mais bon, j'suppose qu'il faut passer par là. Encore une fois ça se confirme : le surf c'est pas évident. Greg s'est bien fait retourner aussi par les deux vagues, mais il l'a mieux vécu apparemment.

Après toutes ces émotions, on va se manger un bon poisson au resto (ptet qu'on nagera plus vite après). On s'endort dans la cabane pour une “petite” sieste. Et là je viens de me réveiller de la sieste, il fait nuit noire et j'ai aucune idée de l'heure qu'il est. C'est pas grave, je vais essayer de me rendormir et j'me lèverai en même temps que le soleil, pour aller affronter les vagues à nouveau. J'peux pas rester sur un échec. Et faudrait aussi que j'passe à une planche plus petite et plus maniable, parceque avec un paquebot de trois mètres de long c'est impossible de passer l'écume. A demain.


Greg

-¤ Lundi – Mardi – Mercredi – Jeudi ¤-

Vie tranquille quelques jours à Chacahua. Elsa, une copine française nous a rejoint. On se lève et se couche à peu près avec le soleil (on a quand même un peu de retard sur lui). Les activités quotidiennes se résument à aller se baigner, aller surfer, faire la sieste et manger. L'eau est vraiment chaude. Le matin c'est génial mais pendant l'aprem c'est presque pas rafraîchissant. Depuis que je suis arrivé ici j'ai éteint mon portable et je ne sais jamais quelle heure il est. On mange quand on a faim, on dort quand on est fatigués, et le reste du temps on est dans l'eau. Et le soir on se fait un ptit feu de camp, bien peinard. Un soir on s'est fait un barbec' improvisé sur le feu. Des patates dans les braises, et au milieu des braises une pierre plate sur laquelle on fait cuire des grosses crevettes délicieuses. Un kilo de crevettes fraîches, à trois, pour environ 7€. Trop bon.

Un autre soir, on a été au phare, aussi. Il faut traverser l'embouchure de la lagune, en lancha, puis monter un petit sentier. De là-haut la vue est géniale. A 360°, le paysage est magnifique. D'un côté la baie de Chacahua, avec la jetée et les vagues qui déroulent, puis la vue sur toute la lagune et la palmeraie, ensuite une plage qui s'étend à perte de vue, et enfin l'océan, immense.

Niveau surf j'me suis pas vraiment amélioré, mais on s'est bien marré quand même. La mer s'est calmé un peu, c'était moins la bataille que le premier jour. J'ai besoin d'une nouvelle condition physique, pour pouvoir aller chercher des vagues plus grosses.

Encore un très bon moment passé à Chacahua, et c'est surement pas le dernier...


La plage de Chacahua, vue depuis le phare


Coucher de soleil sur la lagune

-¤ Vendredi -- MAZUNTE ¤-

Décollage de bonne heure de Chacahua, direction Mazunte. Passage par Puerto Escondido, pour aller sur internet, manger et changer de bus. En attendant sur le trottoir, on achète du mezcal à un petit vieux. Il le fait lui-même, se ballade avec un bidon d'essence plein de mezcal, et rempli des ptites bouteilles d'eau contre quelques pesos. Après avoir traversé à pied, et sous une chaleur incroyable, une manif de profs qui bloque la route, on prend le microbus pour Potchutla.

Puis arrivée à Mazunte, petit paradis niché dans le recoin d'une crique. On tombe sur les chiliens, qui sont là depuis quelques jours. Un ptit morceau au resto, puis on va sur la plage pour goûter le mezcal qu'on a acheté dans la rue. Il est tellement fort qu'on doit le couper à l'eau.

-¤ Samedi ¤-

Journée pépère à Mazunte. Tout tourne à 2 à l'heure ici. On se baigne, on se repose, on boit une bière et on recommence. On va se ballader, en fin d'aprem, jusqu'au jacuzzi. C'est une sorte de grande baignoire naturelle, au pied d'une petite falaise, sur la Punta Cometa. C'est super joli.

Puis petite soirée tranquille avec Elsa et les chiliens, pour leur dernière soirée ici. On dort dans le dortoir d'un hotel. C'est pas mal, mais le dortoir ressemble un peu à une cage à lapins, il fait super chaud et on se fait défoncer par les moustiques. A tel point que je fini mes nuits dans le hamac, à l'extérieur. On a rencontré un peu les types qui trainent sur la plage, comme Miguel et le pinche compache. Ils sont cool, on délire bien.

Mazunte

-¤ Dimanche ¤-

Autre journée pépère. Comme tous les jours en fait! On s'est acheté un freesbee, comme ça ça nous fait une activité supplémentaire.

On va faire un tour à Zipolite, où Cecilia, une française, est en stage. C'est un ptit bled tout près de Mazunte. Dans le même style, mais avec une plage beaucoup plus grande. Plus dangeureuse pour se baigner aussi. Le trajet entre les villages se fait très bien. Y a un pick-up colectivo qui passe toute la journée, pour 5 pesos.

Je suis en ce moment sur la plage, à l'ombre d'un cocotier, et j'viens d'apprendre une expression bien cool : “El se quedo con la tele prendida”. Litteralement “lui il est resté avec la télé allumée” ; il a les fils qui se touchent, en gros.

-¤ Lundi ¤-

L'activité du jour : snorkel. Compache nous trouve le matériel, masque tuba et palmes, et on peut se mettre à l'eau vers le gros rocher qui est à quelques mètres à droite de la plage. Là, plein de poissons ; on voit aussi une petite murêne, et un genre d'anguille. Greg a vu une raie aussi. En fin de journée, bodysurf dans les grosses vagues qui se sont formées avec le vent d'hier. Puis resto, bien évidemment.

-¤ Mardi ¤-

Aujourd'hui, j'essaye de contacter Andrea, mon futur maitre de stage. Sans succès. Je trouve pas sa maison, et j'arrive pas à l'appeller.

Après on va à la Ventanilla avec Cecilia. C'est la plage où il y a l'avion écrasé.

L'avion sur la plage de La Ventanilla

Finalement on va pas à la Ventanilla, mais on va faire un tour à Zipolite, le village voisin, pour trouver un endroit cool où dormir la nuit suivante. Après on se boit des ptits rhums sur la plage, autour d'un beau feu de camp, devant un bar qui passe de la musique. Comme il est déjà tard, il y a plus de colectivo, ni de taxis pour rentrer à Mazunte. C'est pas grave, on a pas peur, on y va à pied ; 5km sur la route, en claquettes, à travers la forêt. Heureusement que la lune nous éclaire un peu. On passe la nuit dans les hamacs, parcequ'on en a marre de vivre dans ce dortoir qui ressemble à une caravane sans ventilation.

-¤ Mercredi -- ZIPOLITE (Zipol pour les habitués) ¤-

Transfert de Mazunte à Zipolite. Pas très loin et pratique avec le colectivo à 5 pesos, mais comme on l'a fait en pleine journée et avec les sacs, on a eu très chaud. On arrive donc à l'hotel qu'on a repéré hier. Un endroit génial, plutôt axé zen et méditation, niché dans la montagne dans le recoin de la baie. Allez voir les photos, parceque c'est tellement beau que c'est dur à décrire.

Plus tard dans la journée, je retourne à Mazunte, pour rencontrer mon maître de stage. Entretien d'embauche en short et en tongs, et en buvant une bière. Elle est belle, non ? Le mec est cool, il me montre sa maison perchée sur les hauteurs, ainsi que tous ses jouets d'énergies renouvelables. On discute pas mal, et je rempli avec lui les renseignements nécessaires pour la convention de stage. C'est maintenant officiel : je reviens au Mexique en septembre, pour six mois supplémentaires. Histoire de passer un hiver de plus au soleil. Ma vie post-étudiant commence plutôt bien, je touche du bois pour que ça continue.


Notre hôtel, le Shambala

-¤ Jeudi ¤-

Journée de plage, tranquille, à regarder les vagues. Elles sont vraiment immenses à Zipolite, et elles claquent super fort. Le soir on va squatter un peu au bar de l'autre jour, autour du feu. Pas grand chose d'autre à raconter, vu qu'il s'est pas passé beaucoup de choses aujourd'hui.

-¤ Vendredi ¤-

Pareil que hier, journée pépère. On se baigne beaucoup, même si ça raffraîchit pas vraiment. Mais c'est trop bon quand même. Pouvoir rentrer dans l'eau comme ça, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, sans se demander si elle va être froide ou pas, ça n'a pas de prix. Comme dans une pub pour mastercard.

Activité du jour : aller tirer des sous à Puerto Angel, juste à côté. Parceque à Zipolite, y a pas d'ATM.

Le soir on se fait un bbq sur la plage avec d'autres jeunes. C'est bien sympa, mais il fait 50°, tout le monde dégouline. On joue un peu de guitare, les suédoises chantent, et on fait plein de projets pour le lendemain (qu'on ne réalisera pas).


Vue depuis l'hôtel

-¤ Samedi ¤-

Réveil tardif, après une très bonne nuit, berçé par le bruit des vagues, et toujours avec une vue terrible. Souvent j'ouvre les yeux juste au lever du soleil, je lève la tête et je vois la baie de Zipolite toute rouge, comme si ils avaient mis le feu à la montagne. Normalement, aujourd'hui, notre petit groupe doit s'agrandir de trois personnes. Johannes, Jérôme et Romain, les derniers survivants de Monterrey, doivent nous rejoindre enfin sur la côte. Ils arrivent finalement à 2h du mat' alors qu'on était presque couchés déjà. Du coup on repart les chercher au village, puis on les emmène boire un coup sur la plage. Et pour une fois, il passe un cd autre que Alpha Blondy ou Tiken Jah.

-¤ Dimanche ¤-

Le dimanche, à Zipolite, on ne fait rien, comme des gros manches. On part en début de soirée à la Ventanilla, une plage quasi-déserte, après Mazunte. C'est la plage où il y a l'avion écrasé. La rumeur dit que c'était un avion de narcotraficants qui s'est fait descendre par les militaires. On fait un feu de camp énorme, avec tout ce qu'on ramasse sur la plage, juste à côté de l'avion. En plus, c'est nuit de pleine lune, ça fait un décor assez particulier, genre échoués sur une île déserte.

Lost

Depuis le début du voyage on suit avec attention l'évolution de la lune. Et on attend avec impatience de voir un lever de lune sur la mer. On l'a finalement raté de peu ce soir. On a mangé des champi, autour du feu, mais ça n'a pas marché. Pas assez. En plus le goût est vraiment dégueu.

Après ça, on retourne vers Mazunte, par la route, en pleine nuit. Y a environ 2km à faire, même pas peur. Sauf que sur la route, on passe devant des maisons et terrains où il y a des chiens de garde. Gros et méchants, et qui traînent sur la route. Je fais le reste du chemin avec un gros baton dans la main, pour les écarter. Et ça me sert plutôt bien, car y en a deux ou trois qui commencent à nous menacer sérieusement et presque nous attaquer.

On passe la nuit à Mazunte, dans les hamacs de l'hotel où on était la semaine dernière. C'est trop bien de dormir dans un hamac. Mais il faut que ce soit un matrimonial, bien grand, pour pouvoir bien s'intaller. Le seul problème, c'est les moustiques qui attaquent, même à travers les mailles du hamac.


Vue depuis mon lit ...

-¤ Lundi ¤-

Retour à Zipolite. Directement au resto, pour un ptit burger et des bonnes frites. On passe ensuite le reste de la journée sous les palapas, à l'hotel. On a changé d'hotel, on est arrivés direct sur la plage.

-¤ Mardi ¤-

Baignade, manger, freesbee, cerveza. Rien de plus aujourd'hui. Ah, si, on a été manger le soir dans un ptit resto français de Zipolite. Le bouffe trop bonne, et le petit mezcal du patron est fameux. Tellement bon qu'on lui a fini tout son barril. En tout cas on a bien rigolé, à ecouter des chansons françaises et à déconner avec les patrons. Et après on est allé se baigner, en pleine nuit, à poil.

-¤ Mercredi -- ZIPOLITE → BARRA DE LA CRUZ ¤-

Arrivée à Barra de la Cruz, tout petit village situé à quelques kilomètres d'un spot de surf génial. La vague a l'air nickel pour débuter, un peu comme à Chacahua. Comme c'est pas très loin de Zipolite, j'pourrais surement venir ici les week-end. Faudrait que j'm'achète une ptite moto, pour faire la route plus vite qu'en bus. Et avec un système pour accrocher ma planche sur le côté. On verra ça.


Barra de la Cruz

-¤ Jeudi ¤-

On paye les 20 pesos pour le droit d'accès à la plage, puis on se tape les 20 min de marche en plein soleil pour l'atteindre. Mais ça vaut vraiment le coup. L'endroit est sublime, avec la montagne dans le fond, les palmiers, la lagune, la plage puis les rochers qui viennent se jeter dans l'océan, à l'endroit où la vague déroule. Et surtout, c'est un parc naturel, donc aucune construction en bord de mer. Juste un ptit resto et une palapa pour le repos des surfers. A la cabane où on squatte on sympathise avec un australien et une ricaine, qui sont aussi en trip le long de la côte.


Rocas

-¤ Vendredi -- PLAYA AZUL, SALINA CRUZ ¤-

On rejoint la route principale, puis on chope le bus pour Salina Cruz, à 120 km plus loin. Rien d'interessant à voir dans ce port pétrolier. On se croierai à Dunkerque, avec la raffinerie et les tankers. C'est juste que l'eau est bien plus bleue et naturellement chaude. J'ai l'impression d'avoir déjà écrit ça un plus haut dans mon carnet. Ou au moins j'me suis déjà fait la réflexion.

Vu que c'est pas terrible on bouge sur une plage voisine, Playa Azul, qui n'apparait pas dans le guide, et dont on a vu le panneau sur la route, en arrivant. C'est une grande baie, avec le port au loin, à gauche, et une coline sur la droite, continuée par des dunes. Comme d'hab, on va vers la petite montagne pour voir ce qu'il y a derrière. On l'escalade jusqu'au sommet, au milieu des cactus et autres buissons piquants. Jusque là rien d'extraordinaire, sauf qu'on a tout fait à pieds nus. Un peu dangeureux, surtout au moment de contourner le sommet pour redescendre de l'autre côté. Personne n'était rassuré, mais le point de vue vaut vraiment le coup. Et puis faut prendre des risques parfois pour ramener des belles photos.

Le soir on se fait un feu sur la plage, pour se protéger des moustiques, puis on va se coucher dans les hamacs, sans manger car tout est fermé.


La colline qu'on a escaladé, au fond


Vue sur Playa Azul

-¤ Samedi ¤-

En direct de mon hamac, le vent chaud du Pacifique me berce doucement, alors que je regarde la mer en repensant à tous les voyages que j'ai fait cette année. Ca fait déjà presque un mois que j'suis parti de Monterrey. Plus que deux grosses semaines. Va falloir que je songe à entrer au Guatemala, dans les prochains jours. Dernière soirée avec Greg, Johannes et Romain. Demain je continue avec Jérôme, direction Boca del Cielo.


Un aigle un peu trop rapide pour mon appareil

-¤ Dimanche -- PUERTO ARISTA, CHIAPAS ¤-

Réveil difficile, après trois courtes heures de sommeil. Faut pas trop traîner car y a de la route à faire et on sait pas du tout comment ça se passe pour les bus et les transferts. Le type de l'hotel nous emmène jusque la ville, pour 100 pesos. On monte à six dans une Ford Ka, avec les gros sacs en plus et la guitare. Heureusement qu'il y avait la clim sinon on aurait tous fondu dans la bagnole.

Une fois arrivés à la centrale de bus de Salina Cruz, les chemins se séparent. Greg et Rom remontent vers Monterrey, Johannes va à San Cristobal, et Jérôme et moi direction le Chiapas. On se dit aurevoir et “on se voit de l'autre côté de l'Atlantique”.

On arrive finalement en fin d'après-midi à Puerto Arista, petit bled qui a l'air assez tranquille. La cabane dans laquelle dort est toute pourrie. Je vais dormir avec mes écouteurs pour pas entendre les moustiques me voler dans les oreilles.

-¤ Lundi -- BOCA DEL CIELO ¤-

Ca y est, depuis le temps qu'on en parle, j'suis enfin arrivé à Boca del Cielo (Bouche du Ciel). Faut traverser la lagune en barque pour rejoindre l'île où il y a les cabañas et les restos. C'est une île toute en longueur, d'à peine 100m de large. C'est super joli, mais je m'attendais à quelquechose de plus impressionnant d'après les échos que j'en avais eu.

On est descendu à las cabañas La Luna, tenues par un italien, un pote de mon maître de stage. On a bouffé une bonne plâtrée de spaghetti, excellent. Et là on squatte dans les hamacs, pour changer, en écoutant le bruit des vagues et l'orage qui craque sur la montagne derrière.

C'est la dernière étape de la partie plage de mon voyage. Après je rentre dans les terres, je passe la frontière et je remonte le Guatemala du Sud vers le Nord.


Le hamac, un des nombreux lieux de rédaction de ce carnet

-¤ Mardi ¤-

Rien. On a rien fait. Ah si, on a quand même fait un footing ce matin sur la plage. C'est quand même mieux qu'à la citadelle. Le reste du temps on est resté dans les hamacs. A l'aise.

Depuis un ou deux jours j'me sens un peu bizarre, tout le temps fatigué et vaseux. J'espère que j'ai pas chopé une saloperie, genre la fièvre dengue, qui se transmet par les moustiques. Ou pire, la grippe porcine. Ah lala, j'aurais dû écouter ma Grande Ecole d'ingénieurs et rentrer en France “le plus vite possible”. Pfff tu parles, heureusement que j'suis resté ici. J'aurais râté trop de fêtes, j'aurais peut être pas eu mon stage ici, et surtout j'aurais pas fait ce beau voyage. Je crois que ça a été une décision importante de ma vie et j'suis content de l'avoir prise. Pour la maladie, ça doit pas être grave, je met ça sur le compte de la chaleur...


Boca del Cielo, côté lagune

-¤ Mercredi -- TAPACHULA ¤-

Etape dans la dernière ville mexicaine avant la frontière. Je passe la nuit ici avant de la traverser. Ca a l'air déjà assez chaud comme ça la journée, donc je vais pas le tenter la nuit. Je descend du bus, me trouve une chambre pas loin, puis je vais mettre mes vêtements à la laverie, parceque j'ai plus rien de propre.

Premier jour de la partie trip en solitaire. Ca fait un peu drôle d'avoir quitté tout le monde, mais ça va le faire. J'ai pas de guide ni de carte du Guatemala, je sais juste à peu près les directions que j'ai à suivre. Ca va être l'aventure, c'est bien. Demain matin réveil de bonne heure, je vais chercher mes fringues, j'vais enfin réserver ce foutu billet de retour puis je trace. Objectif atteindre le lago de Atitlan avant la nuit.



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1 commentaire:

salina a dit…

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